Des actionnaires à traiter avec de plus en plus d’égard et de considération ! Responsables et de plus en plus décidés à faire entendre leurs voix et peser de tous leurs poids dans les assemblées générales des entreprises du Cac 40, comme dans celles du SBF 120, les sociétés de gestion d’actifs et leurs gérants ne sont pas à prendre à la légère, à la veille du coup d’envoi de la saison des AG des sociétés du Cac 40 et du SBF 120 à la Bourse de Paris.
Pour s’en convaincre, le quatorzième volet de l’enquête annuelle de leur association professionnelle l’AFG (Association Française de la Gestion Financière) qui dresse le bilan de l’exercice du vote par ses membres lors des assemblées générales de 2015, est éclairant. Comme l’est également l’article du quotidien Les Echos : « La Gouvernance des groupes cotés sous haute surveillance des sociétés de gestion » publié sous la plume de Laurence Boisseau dans son édition datée du 2 février 2016.
A la lecture croisée de ces deux publications, la cause est entendue : les questions de rémunération des dirigeants comme celles relatives à l’exercice de droits de vote double, en cette année où la loi Florange produit pleinement ses effets, risquent à l’occasion des AG 2016, de cristalliser les débats et stigmatiser des votes d’opposition dans les rangs de ces actionnaires de marque. Qui, comme aime à le souligner l’AFG, représentent peu ou prou « 20% du flottant de la capitalisation boursière du Cac 40 ».
Bruno Segré brunosegre@bscs.fr